Quelques unes de ses Femmes (Il laisse derrière lui beaucoup d'enfants conçus auprés de beaucoup de femmes. Leur nombre est estimé à 55 enfants mais après enquête on s'approcherait plus des 75...)
Dans le cadre du Théâtre aux Armées ou ailleurs, on le vit (selon ses dires) jouer avec Arnett Cobb, Gene Ammons, James Moody, Lynn Hope ou Lionel Hampton. "Je ne savais pas véritablement chanter jusqu'au jour où je me suis produit dans une ville qui s'appelle Nitro, en Virginie. Il y avait là cette femme énorme, très grosse, imposante... Genre gloutonne, bestiale, obèse. Cette femme aurait fait passer un pauvre éléphant pour une mine de crayon tellement elle était grosse. Et elle était heureuse ! Elle engloutissait du scotch Black and White et du Jack Daniel en même temps... et elle me regardait sans cesse. Elle criait : «Scream baby ! Scream, JAY !». A cet instant je me suis dit : «Tu cherchais un nom de scène.... et bien le voici !»". C'est donc de l'enthousiasme quelque peu éméché d'une encombrante admiratrice que naît le tonitruant sobriquet de SCREAMIN' JAY HAWKINS.
En 1956, il grave son premier succès : I Put A Spell On You. Mais le disque est censuré par les radios. La particularité d'Hawkins était de reprendre des standards dans un style bien à lui qui consistait à introduire des bruits corporels comme éléments à part entière de la musique au même titre que la voix, la guitare ou la batterie (comme par exemple le drôlatique Constipation blues, dont une célèbre version est en duo avec Serge Gainsbourg. A cette même époque, il invente pour la scène un personnage de monstre loufoque qui sort d'un cercueil, joue avec des crânes, porte une cape de vampire, etc. Ce rôle le suivra toute sa vie et fera hélas oublier ses talents de chanteur et de pianiste.
Il enregistre en 1957 un album pour Epic, At Home With Screamin' Jay Hawkins, où il chante I Love Paris de Cole Porter. Mais, du fait de la censure, ses disques comme Frenzy ou Alligator Wine se vendent peu. Sa prestation dans le film Mister Rock'n' Roll d'Alan Freed en 1957 est coupée au montage. En 1960, il décide d'abandonner et se retire à Honolulu pendant dix ans.
Mais s'il est incompris dans son pays, Hawkins est une légende à l'étranger. I Put A Spell On You connait le succès grâce aux reprises de Nina Simone (1965), Alan Price Set (1966) et Creedence Clearwater Revival. Constipation blues est un tube au Japon en 1968. Il s'installe alors en France dans les années 1980. C'est le début de la réhabilitation de cet interprète.
En 1984, le groupe américain garage et psychédélique des Fuzztones l'accompagne sur un surprenant maxi 4 titres. Il joue dans le film Mystery Train de Jim Jarmusch et fait une apparition dans Peut-être de Cédric Klapisch : les Stones lui demandent de faire leur première partie au Madison Square Garden, et sa reprise de Heart Attack And Wine de Tom Waits se vend bien grâce à son utilisation dans une pub pour les jean's Levi's.
Hawkins est mort le 12 février 2000 après une opération pour traîter une rupture d'anévrisme survenue dans le train qui le menait vers son prochain concert à Paris. Son dernier concert eut donc lieu à Amstelveen, aux Pays-Bas.
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