samedi 9 avril 2011
Souvenirs, souvenirs....
Amalia Rodrigues - La maison sur le port
Il y avait des chansons, des chansons,
Les hommes venaient y boire et rêver
Dans La Maison Sur Le Port
Où les filles riaient fort
Où le vin faisait chanter, chanter, chanter
Les pêcheurs vous le diront
Ils y venaient sans façon
Avant de partir tirer leurs filets
Ils venaient se réchauffer près de nous
Dans La Maison Sur Le Port
Les volets se sont ouverts et depuis
Les rires des filles se sont envolés
Sous un tube de néon
Un fonctionnaire à lorgnons
Est perdu dans ses papiers, vieux papiers
Où sont les rideaux à fleurs
Et les lampes de couleurs
Les cheveux de Maria, ses bras nus ?
On dirait que tout est mort et bien mort
Dans La Maison Sur Le Port
Pourtant je suis revenue une nuit,
J'avais cru qu'on y chantait comme avant,
Mais les couples qui dansaient
N'étaient plus rien à présent
Que les ombres du passé, du passé
Vainement j'ai recherchécette fille que j'aimais
Qui savait aussi chanter et aimer,
Je vous dis que tout est mort et bien mort
Dans La Maison Sur Le Port
Ce n'est pas sur mes vingt ans que je pleure,
Bien souvent avec les filles j'ai pleuré
Mais on aurait pu laisser
Nos chansons dormir en paix
Nos chansons et nos amours, nos amours
Je l'ai dit à Maria
Et aux filles de là-bas
Allons boire pour oublier
Un petit marc
nocturna.
(Parce que cet endroit précis du Portugal est aussi mon refuge lorsque j'ai l'âme en lambeaux...)
Puisque notre coeur est mort et bien mort
Dans La Maison Sur Le Port
Puisque notre coeur est mort et bien mort
Dans La Maison Sur Le Port....
Juste en passant....
Complainte amoureuse
Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que je vous visse
Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le disse
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez
Alphonse Allais (1854-1905)
L'art de Sergio Cerchi
Sergio Cerchi - son site
Sergio Cerchi est né à Florence, où il vit et travaille toujours et où il a reçu un diplôme de l'Institut d'art Porta Romana et a suivi des cours au Conservatoire de Cherubini. Son éducation intègre les expériences reliées à la musique et les arts visuels.
Il commence à peindre vers l'âge de 15 ans, l'expérimentation de techniques des démarches variées et jusqu'à ce qu'il développe son propre style. «Figures et formes géométriques» constituent sa version du réel, accentué par un mouvement éthique qui exprime non seulement la valeur artistique, mais aussi, historique et psychosociale philosophique.
Depuis ses premières œuvres picturales avec des paysages et des panoramas, son style a évolué vers des évocations «cubistes».
Les tonalités de couleur à l'huile de son travail, de tons chauds du rouge carmin et les nuances de l'ocre mélangé à l'antique des verts et bleus avec des nuances de gris lumineux rappelent les matériaux utilisés par les grands maîtres de l'art des Primitifs à la Renaissance qui ont nourri la peinture et la qualité poétique de Sergio Cerchi
Paroles...
COMPLAINTE DE PABLO NERUDA
Poème d'Aragon
Je vais dire la légende
De celui qui s'est enfui
Et fait les oiseaux des Andes
Se taire au coeur de la nuit
Le ciel était de velours
Incompréhensiblement
Le soir tombe et les beaux jours
Meurent on ne sait comment
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
Lorsque la musique est belle
Tous les hommes sont égaux
Et l'injustice rebelle
Paris ou Santiago
Nous parlons même langage
Et le même chant nous lie
Une cage est une cage
En France comme au Chili
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
Sous le fouet de la famine
Terre terre des volcans
Le gendarme te domine
Mon vieux pays araucan
Pays double où peuvent vivre
Des lièvres et des pumas
Triste et beau comme le cuivre
Au désert d'Atacama
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
Avec tes forêts de hêtres
Tes myrtes méridionaux
Ô mon pays de salpêtre
D'arsenic et de guano
Mon pays contradictoire
Jamais libre ni conquis
Verras-tu sur ton histoire
Planer l'aigle des Yankees
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
Absent et présent ensemble
Invisible mais trahi
Neruda que tu ressembles
À ton malheureux pays
Ta résidence est la terre
Et le ciel en même temps
Silencieux solitaire
Et dans la foule chantant
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
Poème d'Aragon
Je vais dire la légende
De celui qui s'est enfui
Et fait les oiseaux des Andes
Se taire au coeur de la nuit
Le ciel était de velours
Incompréhensiblement
Le soir tombe et les beaux jours
Meurent on ne sait comment
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
Lorsque la musique est belle
Tous les hommes sont égaux
Et l'injustice rebelle
Paris ou Santiago
Nous parlons même langage
Et le même chant nous lie
Une cage est une cage
En France comme au Chili
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
Sous le fouet de la famine
Terre terre des volcans
Le gendarme te domine
Mon vieux pays araucan
Pays double où peuvent vivre
Des lièvres et des pumas
Triste et beau comme le cuivre
Au désert d'Atacama
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
Avec tes forêts de hêtres
Tes myrtes méridionaux
Ô mon pays de salpêtre
D'arsenic et de guano
Mon pays contradictoire
Jamais libre ni conquis
Verras-tu sur ton histoire
Planer l'aigle des Yankees
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
Absent et présent ensemble
Invisible mais trahi
Neruda que tu ressembles
À ton malheureux pays
Ta résidence est la terre
Et le ciel en même temps
Silencieux solitaire
Et dans la foule chantant
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda
D'origine modeste, le poète chilien Neftali Ricardo Reyes dit Pablo Neruda commence à écrire dès l'adolescence et publie son premier recueil "Crépusculaire" en 1923.
Il mène de front une carrière littéraire et politique : sa vie sera marquée par les voyages et l'exil.
Dès 1927, Pablo Neruda occupe plusieurs postes consulaires et est élu sénateur des provinces minières du Nord du Chili en 1945.
Communiste, les persécutions du président de la République, Gabriel González Videla, l'obligent à fuir son pays.
En 1970, il est nommé ambassadeur du Chili du président socialiste Allende.
En 1971, il reçoit le prix Nobel de littérature pour une oeuvre poétique colossale.
Il meurt peu après le putsch militaire de septembre 1973 qui instaure la dictature de Pinochet.
Les aquarelles de Joseph Zbukvic
Le site de Joseph Zbukvic

Joseph Zbukvic est l'un des plus brillants aquarellistes contemporains

















Joseph Zbukvic est l'un des plus brillants aquarellistes contemporains
Joseph a commencé à peindre en 1978 et il devint très rapidement l'un des artistes le plus connu d'Australie.
Né à Zagreb en 1952, il a émigré en Australie à l'âge de 18 ans.
Il a gagné plus de 200 prix internationaux et a été exposé plus de 40 fois dans le monde, à Melbourne, Sydney, Brisbane, Adelaide, London and San Antonio.
Il a gagné plus de 200 prix internationaux et a été exposé plus de 40 fois dans le monde, à Melbourne, Sydney, Brisbane, Adelaide, London and San Antonio.
Website
Bodies
Avec cette série de clichés sobrement intitulée “Bodies”, l’artiste Hugh Hamilton exprime tout son talent dans des photographies sombres et immersives.
Cherchant à immortaliser des corps en mouvements, ce photographe parvient à des images de qualité.











Cherchant à immortaliser des corps en mouvements, ce photographe parvient à des images de qualité.
Science fiction?
"La fin du monde" par
Gao Xingjian, Prix Nobel de littérature 2000, peintre, écrivain, dramaturge, artiste pluridisciplinaire par excellence
Gao Xingjian, Prix Nobel de littérature 2000, peintre, écrivain, dramaturge, artiste pluridisciplinaire par excellence
"Il y eut à Arques, en France, en Europe, une fin du monde avant même la fin du monde que nous avons connue avec le nouvel âge glaciaire. Les civilisations sont mortelles… Qu’aucune révolution ne soit venue pour dire le refus d’en finir avec un modèle où chaque homme pouvait espérer éducation, santé, emploi, mais aussi, regardez encore ce service à champagne, pouvait prétendre à évoluer dans un monde où règnent une certaine beauté, un certain raffinement, oui, cela reste assez mystérieux.
On ne peut s’empêcher de penser à ces civilisations, la grecque, la romaine ou les précolombiennes, qui ont péri sans vraiment combattre, comme fatiguées d’elles-mêmes. Vous savez comme moi que la seule mesure coercitive de notre République chinoise des Conseils est l’interdiction de passer plus d’une heure par jour devant un écran, quel qu’il soit. C’est tout simplement parce que nous savons que l’Occidental des derniers temps ne savait plus regarder sa femme, sa ville ou même un service en cristal comme celui-ci, qu’il préférait rester devant cette arme de destruction massive archaïque qu’on appelait la télévision.
Je vous remercie, chers étudiants, pour votre attention, et la télévision me fournit la transition pour mon prochain cours, qui sera consacré à la production-consommation des images dans l’Amérique de la période 1945-2010 et à son rôle décisif dans la passivité des foules face aux bouleversements économiques et climatiques, lesquels se passaient pourtant à la porte même de leurs maisons. "
On ne peut s’empêcher de penser à ces civilisations, la grecque, la romaine ou les précolombiennes, qui ont péri sans vraiment combattre, comme fatiguées d’elles-mêmes. Vous savez comme moi que la seule mesure coercitive de notre République chinoise des Conseils est l’interdiction de passer plus d’une heure par jour devant un écran, quel qu’il soit. C’est tout simplement parce que nous savons que l’Occidental des derniers temps ne savait plus regarder sa femme, sa ville ou même un service en cristal comme celui-ci, qu’il préférait rester devant cette arme de destruction massive archaïque qu’on appelait la télévision.
Je vous remercie, chers étudiants, pour votre attention, et la télévision me fournit la transition pour mon prochain cours, qui sera consacré à la production-consommation des images dans l’Amérique de la période 1945-2010 et à son rôle décisif dans la passivité des foules face aux bouleversements économiques et climatiques, lesquels se passaient pourtant à la porte même de leurs maisons. "
Conclusion du cours donné le 25 avril 2064 par le professeur Mo Yan sur “La désindustrialisation de l’Europe entre 2004 et 2015″, Canton, campus de l’Université internationale George-Orwell.
Extrait du remarquable petit livre de Jérôme Leroy, Rêves de cristal ARQUES, 2064 (Editions Mille Et Une Nuits, n°501,) où le monde qui (vraisemblablement) nous attend est décrit avec une implacable lucidité et un humour détaché…
Merci au Lorgnon Mélancolique
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